Spectacles vivants
16/07/2013
Musée de la Photographie
Centre d’art contemporain de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Nouvelle exposition au Musée du 28 septembre 2013 au 19 janvier 2014
Michel Mazzoni, White Noise.
Michel Mazzoni travaille le temps mais aussi l’espace. Il voue une quête à
l’imperceptible, à ce mouvement du temps que nous ne pouvons pas percevoir. Il
s’attache aussi à l’indifférence, à l’abandon, aux zones laissées pour compte par
l’homme qui, elles aussi, subissent insensiblement cette lente érosion.
(…)
Mazzoni fait sien un travail sur la lumière. Sous-exposition, surexposition se
confrontent, se complètent, entament un dialogue qui n’a de cesse de perturber
notre vision. Ces travaux sur la matière photographique sont évidemment
volontaires, ils s’effectuent, selon les conditions, pendant la prise de vue et/ou
pendant le travail de laboratoire, de scan de l’image. Ce travail sur la lumière semble
venir dresser un infime voile entre le regardeur et l’objet photographique, instaurer
une séparation et vient non pas occlure mais perturber ce sentiment océanique.
(…)
Peu à peu, de l’épaisseur du voile, des détails, des formes imperceptibles se
précisent. L’observation s’affine et vient saisir ces formes, des dégradés se forment
dans les traitements, a priori monochromes.
(…)
Certes Michel Mazzoni travaille sur la lumière mais aussi sur la densité des choses,
une impression de pesanteur émane généralement de ses séries. (…) La texture
photographiée prend la forme d’éther, le brouillard ou les nuages, par exemple…
L’une des interrogations posées par Michel Mazzoni, dans ces photographies, dans
ces lieux, est donc la place de l’homme.
(…) sa trace reste présente, par indices, résidus ou par l’architecture… Elle est
signifiée par l’entropie elle-même, se piste par abandons successifs de lieux
autrefois fréquentés par la présence humaine.
Extraits du texte de Valéry Poulet «Michel Mazzoni : L’axiome de la pose B ?»
pour performArt, août 2012.
D’origine française, Michel Mazzoni (1966) vit à Bruxelles. Il a suivi des études de
colorimétrie et sensitométrie. Dans sa pratique artistique, à laquelle il se consacre depuis
2004, il a recours à la photographie, mais aussi quelquefois à l’installation vidéo. Son travail
traite des méditations sur le temps et l’espace. Depuis 2008, il a publié trois ouvrages
monographiques, White Noise est son quatrième. Son travail est régulièrement montré dans
des biennales, foires d’art contemporain, centres d’art, galeries, en Belgique, en France, au
Luxembourg et en Corée du Sud.
Il est représenté par la galerie anyspace à Bruxelles.
Artiste enseignant, il intervient en cycle supérieur de photographie à l’école de Condé
Nancy, France.
En pratique : le Musée est ouvert du mardi au dimanche, de 10h à 18h (fermé les
lundis, le 25 décembre et le 1er janvier).
11, av. Paul Pastur (GPS : Place des Essarts) B-6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne). Tel.
32 (0)71 43.58.10 – Fax 32 (0)71 36.46.45.
Contact presse : cecile.druart@museephoto.be - www.museephoto.be
Inscription à :
Articles (Atom)